L’Assemblée nationale a débuté hier ses séances de questions au gouvernement. Pendant la première journée, les parlementaires ont interrogé l’exécutif sur ses chantiers politiques. Le nouveau ministre de la Justice a fait l’objet d’une vive attaque de la part de l’opposition. A cette occasion, Cho Kuk a dû reconnaître qu’il avait discuté avec un procureur dépêché à son domicile lors de la descente menée par le Parquet dans le cadre des scandales d’irrégularités concernant sa famille.
Le nouveau garde des Sceaux a tenté de justifier son geste. Selon lui, sa femme, intimidée par l’opération-surprise, l’a aussitôt appelé avant de passer son téléphone à un procureur sur place. Alors, il lui a seulement prié de mener la perquisition dans le calme parce que son épouse était mal portante. Cho a souligné qu’il s’était comporté en tant que chef de famille sans chercher à influencer le déroulement de l’enquête.
Le Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition, l’a accusé d’avoir mis une grande pression sur l’équipe d’investigation. Il a dénoncé cette conversation téléphonique comme une ingérence et un abus de pouvoir et a promis de lancer une procédure de destitution contre le nouveau ministre de la Justice. Une autre formation conservatrice, le Bareun-Avenir, a promis de se joindre à cette démarche.
Quant au Minjoo, le parti au pouvoir, il a dénoncé la fuite de cette communication téléphonique comme une collusion entre le Parquet et l’opposition.