Le temps est peut-être venu pour la Corée du Sud de faire face à la fin des mesures préférentielles, habituellement réservées aux pays en développement, dont elle bénéficie au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le vice-Premier ministre à l'économie Hong Nam-ki lors d'une réunion interministérielle sur les politiques de l’économie extérieure.
La Corée du Sud a adhéré à l’OCDE, un club des pays industrialisés, en 1996. Depuis, elle continue à avoir le statut de pays en développement dans le domaine de l’agriculture, pour tirer profit de mesures préférentielles en matière de subventions et de droits de douane.
Or, les Etats-Unis ont remis en question une telle dérogation. En effet, le président américain a récemment dénoncé le fait que certains pays assez avancés jouissent du statut de pays en développement. Donald Trump a déclaré que cette exception devait prendre fin si aucune mesure significative n’était prise d’ici le 23 octobre.
A un mois de la date butoir, le gouvernement sud-coréen commence donc à étudier ce dossier en profondeur. Hong Nam-ki a fait savoir que toute option serait envisagée, en donnant la priorité à l’intérêt national. Selon lui, il ne s’agit pas de renoncer sur le champ au statut de pays en développement, et cela sera tranché à la prochaine réunion en octobre. En même temps, le vice-Premier ministre à l'économie a voulu rassurer les agriculteurs en soulignant qu’il n’y aura pas d’impact immédiat sur les mesures de faveur actuellement destinées aux produits agricoles.