Tokyo ne cesse de renouveler ses provocations en imposant des mesures punitives commerciales contre Séoul, afin de contester le verdict de la Cour suprême sud-coréenne qui a ordonné à des entreprises japonaises l’indemnisation des travailleurs forcés sous le joug colonial nippon. Dans ce contexte, quelques anciens des milieux judiciaires nippons ont rencontré hier à Séoul leurs homologues sud-coréens dans le cadre d’un colloque dédié à ce sujet.
Kenji Utsunomiya, l’ancien président de la fédération japonaise des avocats, a défendu la décision de la Justice sud-coréenne. D’après lui, au regard de la loi internationale sur les droits de l’Homme, un accord entre deux pays ne peut pas annihiler le droit de demander l’indemnisation à titre individuel. C’est une façon de réfuter directement la position du gouvernement nippon selon laquelle l’accord bilatéral de 1965 sur les réparations liées à la période coloniale aurait mis fin à toutes réclamations possibles concernant les travaux forcés.
Utsunomiya a évoqué le verdict de la plus haute juridiction nippone qui a reconnu en 2007 à un plaignant chinois le droit de demander réparation. Il a mis l’accent sur la justesse de la décision de la Cour suprême sud-coréenne, et il a appelé le gouvernement et les entreprises de l’Archipel à aborder le dossier du point de vue des droits de l’Homme.
L’avocat japonais a critiqué vivement son gouvernement qui prétexte le verdict judiciaire pour imposer des mesures de représailles économiques contre Séoul tout en cachant son arrière-pensée politique.
Enfin, les participants des deux pays se sont accordés à dire qu’il faudrait renforcer les échanges au niveau de la société civile afin de résoudre les derniers conflits bilatéraux.