Le gouvernement japonais a autorisé un fabricant de son pays à exporter du fluorure d'hydrogène à Samsung Electronics. D'après le ministère sud-coréen du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, il s'agirait d'un fluorure d’hydrogène de très haute pureté que les fabricants sud-coréens n’arrivent pas à produire pour le moment.
Certes, Tokyo a déjà donné son feu vert deux fois pour l’exportation de résine photosensible à destination de la Corée du Sud. Mais c’est la première fois qu’il autorise celle de ce matériau semi-conducteur.
D’ailleurs, la presse nippone a fait valoir début juillet que le fluorure d’hydrogène pourrait être détourné pour fabriquer des armes chimiques. Ainsi, il semblait relativement plus difficile de voir la restriction se lever pour cet élément.
C’est donc une bonne surprise pour Séoul. Cette autorisation inattendue s’expliquerait par au moins deux facteurs. D’une part, si la Corée du Sud engageait un procès devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la mesure punitive japonaise pourrait être reconnue comme une restriction quantitative définie dans l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Et le Japon l’aurait bien compris. D’autre part, les exportations japonaises de fluorure d'hydrogène vers la Corée du Sud ont chuté de 83,7 % le mois dernier, ce qui aurait alerté l’exécutif et le secteur de l’Archipel.