Le fils de l’ex-président Roh Tae-woo a visité vendredi dernier le cimetière national de Mangwol, où reposent les victimes de la sanglante répression du mouvement populaire de Gwangju pour la démocratisation du pays, qui a eu lieu en 1980.
Roh Jae-heon s’est alors recueilli devant leurs tombes et a présenté des excuses aux victimes et à leurs familles, à la place de son père, semble-t-il.
Si son déplacement et son recueillement attirent l’attention, c’est parce que son père et son prédécesseur Chun Doo-hwan avaient été jugés coupables pour leurs liens avec le massacre de Gwangju.
Les étudiants et les citoyens de cette grande ville du sud-ouest du pays se sont alors élevés contre la dictature militaire de Chun, qui avait pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en décembre 1979, profitant du vide laissé par l’assassinat, en octobre de la même année, du président de l’époque Park Chung-hee.
Les associations liées au mouvement doutent quand même de la sincérité de Roh Tae-woo. Selon elles, afin d’en témoigner, celui-ci devra s’excuser en personne et avouer la vérité sur le massacre.
Quoi qu’il en soit, son fils est le premier membre de la famille des deux anciens généraux-présidents à s’être rendu au cimetière.