Le conflit commercial Séoul-Tokyo s’enlise et le gouvernement sud-coréen continue de demander à son homologue japonais de retirer ses sanctions économiques.
Aujourd’hui, c’est le vice-Premier ministre à l’économie qui a renouvelé une telle demande. Au cours d’une conférence économique, Hong Nam-ki a affirmé que la dégradation de la situation due à la rupture du dialogue ne serait jamais désirable non seulement au niveau des relations bilatérales, mais également pour l’économie mondiale.
Hong, qui cumule la fonction de ministre de la Coordination politique et des Finances, a aussi durci le ton contre l’Archipel, évoquant le fait que celui-ci est le premier bénéficiaire de traités de l’Organisation mondiale du commerce, fondés sur l’ordre de libre-échange, et que la déclaration finale adoptée à l’issue du sommet du G20 le mois dernier à Osaka mettait l’accent sur un commerce libre et impartial. Il a alors qualifié la mesure de Tokyo de contraire à un tel esprit.
Le gouvernement envisage d’annoncer bientôt une série de mesures destinées à aider les entreprises sud-coréennes susceptibles d’être touchées par les restrictions nippones. Il pourrait s’agir notamment de diversifier les sources d’importation de matériaux, de pièces détachées et d’équipements concernés, et de soutenir leur R&D. L’exécutif a par ailleurs annoncé un projet d’additif au budget à cet effet, qui pourrait s’élever au moins à 120 milliards de wons, ou 90 millions d’euros.