On l’appelle le « gapjil ». Cet abus de pouvoir mêlé de harcèlement au travail est désormais interdit par la loi. Le code de travail révisé en ce sens entre en vigueur aujourd’hui.
La nouvelle réglementation prohibe à l’employeur ou au travailleur d’abuser, au-delà des limites du raisonnable, de son statut hiérarchique ou de ses relations, d’infliger par conséquent aux autres une souffrance physique et mentale et de dégrader les conditions de travail. Même chose sur les réseaux sociaux, lors des déplacements professionnels, des soirées entre collègues et des rencontres privées.
Il peut s’agir plus concrètement de violences verbales et physiques, de harcèlement sexuel, d’obligation d’être présent à une soirée, de boire ou de fumer ensemble. Sans parler du dénigrement qui porte atteinte à la dignité du salarié, des brimades collectives, de la circulation de fausses rumeurs, de l’exclusion délibérée du groupe de travail, de la privation d’outils de travail ou encore de tâches dévalorisantes.
Les victimes ou les témoins de tous ces cas peuvent s’en plaindre notamment auprès des représentants du personnel. Et l’employeur a alors le devoir d’ouvrir sans tarder une enquête en vue de vérifier les faits et de prendre des mesures destinées à les protéger. Si les agissements incriminés sont avérés, leurs auteurs doivent être sanctionnés.
L’employeur ne doit pas alors faire subir de désavantages aux victimes ni aux témoins. Dans le cas contraire, il est passible d’une peine d’emprisonnement inférieure à trois ans ou d’une amende maximale de 30 millions de wons.