La Corée du Sud exporte de plus en plus de soju et de porc vers les pays musulmans.
A en croire la Société du commerce des produits agro-halieutiques de Corée (aT), l’alcool traditionnel coréen à base de riz ou de patate douce gagne en popularité en Indonésie. L’année dernière, ses ventes y ont atteint 1,3 million de dollars, enregistrant une hausse de 10,1 % sur un an. Sur les trois premiers mois de 2019, le chiffre a grimpé à 278 000 dollars, soit un bond de 156 % par rapport à la même période l’an dernier.
Qui consomme cette liqueur dans le premier pays musulman au monde ? En Indonésie, la consommation d’alcool est autorisée aux étrangers et aux non-musulmans. Ceux-ci représentent 13 % de la population, soit 34,5 millions d’individus. Selon l’aT, le marché devrait continuer de grandir en raison du nombre croissant des citadins buvant de l’alcool dans le cadre des activités sociales. A Jakarta, la capitale, ont récemment vu le jour des bars à cocktails à base de soju, plébiscités par les jeunes Indonésiens.
Quant au porc en provenance du pays du Matin clair, il est de plus en plus prisé aux Emirats arabes unis. Alors que la consommation de cette viande est interdite aux musulmans, elle ne cesse de s’accroître. Car parmi les 9,8 millions d’habitants, 90 % viennent d’ailleurs. Une situation attribuable à l’économie du pays qui dépend fortement des capitaux et de la main-d’œuvre étrangers. La Corée du Sud en a exporté 10 tonnes en avril dernier, en hausse de 158 % en glissement annuel. A ce rythme, le chiffre devrait monter à 40 tonnes d’ici la fin de l’année.