Un consortium d’entreprises sud-coréennes vient de décrocher un contrat de maintenance de la centrale nucléaire de Barakah aux Emirats arabes unis (EAU). Il est composé notamment de Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP).
Or, ce contrat est considéré comme un demi-succès. Explications : lorsque la Corée du Sud avait obtenu en 2009 le contrat de construction de quatre réacteurs de la centrale située à l’ouest d’Abou Dhabi, son gouvernement de l’époque en avait estimé le montant à un total de 47 000 milliards de wons, environ 35 milliards d’euros, y compris l’argent à percevoir après l’achèvement des travaux. Il croyait alors que ses entreprises assureraient naturellement la maintenance et la gestion de ces réacteurs d’un total de 5 600 mégawatts. Soit environ 25 % des besoins du pays du Moyen-Orient.
Cela dit, selon les termes de l’accord de service de maintenance signé hier entre le consortium sud-coréen et Nawah Energy Company, l'opérateur de la centrale, la durée du contrat n’est que de cinq ans renouvelable, contre 10 ans, voire 15 ans initialement prévus. Son montant est aussi loin de l’estimation initiale de 2 000 ou 3 000 milliards de wons.
L’inquiétude est aussi de mise quant à l’éventuelle fuite de technologies clés sud-coréennes, car Nawah a conclu un contrat de maintenance avec des firmes américaines aussi.