Accusé d’avoir dirigé de violentes manifestations devant l’Assemblée nationale, le président de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) a été arrêté vendredi soir. Le tribunal du district sud de Séoul a émis un mandat d’arrêt à son encontre, jugeant qu’il y avait un risque de fuite.
Plus précisément, Kim Myung-hwan se voit reprocher d’avoir attaqué des agents de police, détruit des équipements et franchi des barricades policières afin d’accéder illégalement au Parlement durant quatre rassemblements organisés en mai 2018 et entre mars et avril cette année. Trois autres hauts responsables avaient déjà arrêtés le 30 mai dernier.
Face à cette décision, la KCTU a menacé de lancer une lutte intensive contre le gouvernement qui selon elle n’hésite pas à enfermer son patron pour opprimer les travailleurs.
Rappelons que quatre patrons de cette centrale syndicale sud-coréenne à tendance progressiste ont connu le même sort en 1995, 2001, 2009 et 2015.
Après avoir vivement critiqué samedi la détention de son président devant la Maison bleue, la KCTU a dénoncé hier le manque de garantie des droits des travailleurs en Corée du Sud, dévoilant le résultat d’une enquête menée par la Fédération syndicale mondiale.