Nouveau témoignage sur la répression du mouvement pour la démocratisation de Gwangju en mai 1980. Chef des services secrets au moment des faits, Chun Doo-hwan a lui-même ordonné de tuer les manifestants civils. C’est ce qu’a affirmé Kim Yong-jang. Cet ancien agent du renseignement militaire américain, basé alors dans cette ville du sud-ouest du pays, l’a révélé hier dans une conférence de presse.
Selon lui, Chun s’est rendu à Gwangju le 21 mai, trois jours après le déclenchement du soulèvement, et a présidé une conférence à laquelle ont pris part plus de 70 personnes. Parmi elles, le commandant des opérations spéciales de l’époque, Chung Ho-yong. C’est au cours de cette réunion tenue dans l’aéroport de la ville qu’il aurait donné l’ordre. Chun, qui a été élu président de la République trois mois plus tard, nie toujours les faits.
Hier, Kim a aussi coupé court aux rumeurs selon lesquelles plusieurs centaines de soldats nord-coréens ont rejoint les manifestants.
Il a également annoncé avoir donné à son supérieur d’alors un total de 40 informations, dont cinq ont été transmises aussi à la Maison blanche.