Il faut permettre aux enseignants de s’exprimer politiquement. C’est ce que recommande la Commission nationale sur les droits de l'Homme. Ainsi, l’organe public juge qu’interdire aux fonctionnaires, y compris les instituteurs, d’exprimer leur point de vue politique viole leurs droits fondamentaux.
Cet avis contredit la décision prise il y a cinq ans par le gouvernement d'alors, qui a accusé 71 enseignants d’avoir dénoncé le dysfonctionnement de l’Etat révélé par le naufrage du Sewol.
Selon la Commission, les droits humains des fonctionnaires doivent être respectés en tant que citoyens, à condition qu’ils ne portent pas atteinte à la neutralité politique. Elle met en avant la nécessité de clarifier ce principe de « neutralité politique » définie par la loi.
Grandement saluée par le syndicat coréen des enseignants (KTU), cette conclusion sera transmise au président de l’Assemblée nationale. Dans ce cadre, la Commission sur les droits de l'Homme a recommandé au ministre de l’Education de modifier la loi concernée de manière à renforcer la liberté d’expression des enseignants.