Le gouvernement a décidé d’investir 1 000 milliards de wons, environ 770 millions d’euros, durant les dix ans à venir dans le but de renforcer la compétitivité des semi-conducteurs sans mémoire.
L’étude de faisabilité préliminaire du « projet de développement des semi-conducteurs intelligents de nouvelle génération », déposé par le ministère des Sciences et des TIC et le ministère de l'Industrie, du Commerce extérieur et de l'Energie, a été validée jeudi dernier.
Le semi-conducteur sans mémoire est une pièce clé qui joue le rôle de cerveau dans tous les produits électroménagers. Il est indispensable à la voiture autonome et à l’internet des objets. Alors qu’il représente 70 % de l’industrie des semi-conducteurs, la Corée du Sud a investi massivement dans l’autre secteur, celui des mémoires.
Rappelons que Samsung Electronic a déjà annoncé sa décision d’investir 133 000 milliards de wons, à savoir environ 103 milliards d’euros, dans le domaine des semi-conducteurs sans mémoire.
Les deux géants sud-coréens Samsung Electronics et SK Hynix ont vu chacun leur bénéfice d’exploitation chuter de plus de 60 % au 1er trimestre par rapport à la même période de l’an dernier. Dans ce contexte, les semi-conducteurs sans mémoire, qui présentent une faible volatilité des prix, sont de plus en plus perçus comme une meilleure alternative.
L’an dernier, la vente des semi-conducteurs a représenté 20 % des exportations sud-coréennes. A l’heure où la stagnation du marché des puces mémoires se prolonge, les entreprises sud-coréennes devront diversifier leurs produits en réduisant leur forte dépendance envers ce secteur.