Le scandale Kim Hak-ui va faire l’objet d’une nouvelle enquête judiciaire. C’est une recommandation faite hier par la commission chargée de revoir de vieux dossiers dans lesquels le Parquet est soupçonné d’abus de pouvoir et de violation des droits de l’Homme. Une commission placée sous l’autorité du ministère de la Justice.
Elle a en effet préconisé d’enquêter cette fois sur les soupçons de pots-de-vin qui pèsent sur cet ancien vice-ministre de la Justice. Il s’agit là d’une nouvelle allégation. Kim aurait touché plusieurs dizaines de millions de wons de la part d’un entrepreneur du bâtiment, et ce entre 2005 et 2012. Si la somme est supérieure à 30 millions de wons, le délai de prescription est de 10 ans. Et il est de 15 ans si elle dépasse les 100 millions de wons.
Retour sur les faits : l’affaire a éclaté en mars 2013, lorsque Kim Hak-ui a été nommé numéro deux du ministère de la Justice par la présidente de l’époque Park Geun-hye, entrée en fonction le mois précédent. Il a alors été soupçonné d’agressions sexuelles, après que la police s’est procuré des vidéos sur lesquelles il commet des actes déplacés dans une villa de l’entrepreneur. Des victimes d’agression ont porté plainte et une enquête discrète a été ouverte sur ces allégations.
Or, le secrétariat présidentiel de l’époque aux affaires civiles aurait fait pression sur la police pour l’empêcher d’élargir ses investigations. Un secrétariat dirigé à l’époque par Kwak Sang-do, aujourd’hui député PLC, la première formation d’opposition. Hier, la commission a d’ailleurs recommandé d’enquêter sur lui ainsi que sur l’un des secrétaires d’alors, un dénommé Lee Jung-hee.
En 2013 et 2014, le ministère public a lui aussi ouvert ses propres investigations, mais seulement sur les soupçons de violences sexuelles. Chaque fois, il a innocenté l’accusé. Quoiqu’il en soit, l’affaire a contraint Kim à quitter son poste six jours à peine après son entrée en fonction.
Vendredi dernier, il a tenté de sortir du pays, en vain.