Les pertes économiques dues aux particules fines dépassent le seuil des 4 000 milliards de wons. Dans son rapport publié hier, l’institut de recherche Hyundai (HRI) les a estimées à 4 023 milliards de wons, à savoir environ 3,1 milliards d’euros. Ce montant représente 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) nominal de la Corée du Sud.
En cas d’alerte aux particules fines, le dégât journalier est estimé à 158 milliards de wons, l’équivalent de 123 millions d’euros. Cette étude s'est basée sur un sondage mené du 18 au 28 février auprès de 1 008 adultes à travers le pays.
Selon cette enquête, 6,7 % des sondés se sont vus contraints de limiter leurs activités économiques. La contrainte était la plus forte dans les secteurs agricole, forestier et de la pêche avec 8,4 %, en raison du travail extérieur, suivi du secteur des services (7,3 %) et de la construction (7,2 %).
Par ailleurs, chaque ménage sud-coréen a dépensé en moyenne 21 260 wons par mois en 2018, à savoir environ 17 euros, à la lutte contre les particules fines comme l'achat de masques de protection, ce qui représente une progression de 0,83 % sur un an. 55 % des sondés se sont déclarés prêts à dépenser plus afin de réduire leur exposition.
Face à ce fléau, les sud-Coréens s’inquiètent surtout de la dégradation de leur santé (59,8 %). 23,5 % des interrogés regrettent de devoir limiter leurs activités en plein air. 10,3 % manifestent du stress et 4,7 % se plaignent de la hausse des dépenses consacrées à la lutte contre la pollution atmosphérique.
Les chercheurs du HRI ont mis en avant la nécessité de mener une étude globale afin de déterminer les causes exactes des pics de pollution. Ils ont également souligné l’importance d’offrir des purificateurs d’air et des masques de protection aux familles défavorisées.