Accusé pour diffamation liée au mouvement de démocratisation du 18 mai 1980, Chun Doo-hwan a comparu cet après-midi à 14h30 devant le tribunal de Gwangju, la grande ville dans le sud-ouest où est né ce soulèvement.
L'avocat de l'ancien président de la République a prétendu que l'autobiographie de son client était basée sur les archives des institutions nationales et les compte-rendus du Parquet. Il a ajouté que les tirs depuis un hélicoptère du 21 mai 1980 vers 14h, comme le revendiquait le père Cho Pius avant sa mort, n'étaient pas complètement prouvés.
Il est à noter que le résultat de l’enquête nationale publié quelque mois avant la sortie de l’ouvrage confirme bien les attaques aériennes sur des civils.
Pour rappel, Chun a qualifié, dans ses mémoires publiées en avril 2017, de menteur le prêtre catholique qui avait témoigné de tirs sur la population depuis un hélicoptère au cours de la répression militaire contre les manifestants. Les familles des victimes ainsi qu'un groupe civique ont porté plainte contre l’ex-chef de l’Etat pour diffamation posthume.