Alors qu’il ne reste que 22 rescapées de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nippone pendant la Seconde guerre mondiale, l’une d’entre elle, Gil Won-ok, âgée de 92 ans, a déposé aujourd’hui une lettre manuscrite à la Cour d’appel de Séoul.
L’ancienne femme de réconfort demande de faire en sorte que le gouvernement dévoile les documents diplomatiques reconnaissant le caractère forcé de la mobilisation des jeunes filles. Ces documents, liés aux négociations Séoul-Tokyo qui ont abouti à un accord en 2015, ont pourtant été classés confidentiels par le ministère des Affaires étrangères.
En janvier 2017, le tribunal de première instance a décidé que le ministère devait rendre publics les documents en question afin que les citoyens sachent comment se sont déroulés les pourparlers. Pourtant, le ministère a fait appel de cette décision, invoquant la défense des intérêts de l’Etat.
Dans ce contexte, Gil Won-ok a demandé au ministère de dévoiler les informations concernées, sans succès.
Le verdict de ce procès en appel sera rendu le 18 avril prochain.