L’Union européenne concrétise la pression sur la Corée du Sud en ouvrant la procédure de règlement des différends entre elles. Les discussions en ce sens ont débuté hier à Séoul entre une délégation du gouvernement sud-coréen et celle de la Commission européenne.
Le mois dernier, l’UE a demandé le lancement des consultations intergouvernementales, une première étape de la procédure en question. Elle a alors reproché à Séoul de ne pas déployer d'efforts pour mettre en œuvre le chapitre Commerce et développement durable (CDD). Un chapitre inclus dans leur accord de libre-échange (ALE), entré en vigueur en 2011. Il prévoit d’assurer la protection des droits des travailleurs et de ratifier pour cela les huit conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), définies comme fondamentales.
Or, le pays du Matin clair n’en a toujours pas ratifié quatre, qui ont notamment trait à la liberté d’association et à l’élimination du travail forcé. Lors de la réunion d’hier, le chef de sa délégation a annoncé que le gouvernement faisait de son mieux pour les entériner au plus vite et soutenait le dialogue social. Des mesures qui restent encore insuffisantes pour respecter ses engagements en la matière, selon l'ambassadeur de l'Union à Séoul Michael Reiterer.
Aujourd’hui, la délégation de Bruxelles doit rencontrer les représentants des centrales syndicales et des organisations patronales.