Justice a été enfin rendue pour les victimes d’une page sombre de l’Histoire de Corée. Le tribunal de l’île de Jeju a déclaré hier, de facto, non coupables ceux qui ont purgé une peine de prison ferme pour avoir participé au soulèvement dit du 3 avril 1948.
Ce jour là, les habitants de cette île méridionale se sont élevés contre les élections pour l’assemblée constitutionnelle qui devaient y être organisées le mois suivant uniquement au sud du 38e parallèle, scellant ainsi la division de la Corée. La répression a été extrêmement violente, au point que près de 10 % de la population insulaire a été tuée et près de 2 500 personnes emprisonnées après avoir été jugées de manière expéditive par une cour martiale.
18 d’entre elles, dont Lim Chang-hee, âgé de 99 ans, avaient ainsi porté plainte contre cette procédure illégale. Le tribunal de Jeju a donné raison aux plaignants en jugeant « invalide » la condamnation étant donné qu’au moment des faits, les chefs d’accusation n’avaient pas été précisés et que la cour incriminée n’avait pas respecté la procédure légale.