Vous vous souvenez peut-être que la Cour suprême a ordonné en octobre dernier à l’entreprise japonaise Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp. (NSSM) d’indemniser quatre sud-Coréens, qui avaient été contraints de travailler dans ses usines durant la Seconde guerre mondiale. Elle lui a demandé de verser 100 millions de wons à chacun des plaignants, soit l’équivalent de 77 000 euros.
Sans surprise, le gouvernement de Tokyo a aussitôt rejeté cette décision, invoquant que la question de ces travailleurs avait été tranchée par la signature de l’accord de 1965, qui a rétabli les relations diplomatiques entre les deux voisins. La société intéressée, elle, n’a pas répondu à la demande de concertation avec les victimes.
Parmi les quatre anciens travailleurs, les deux survivants ont alors déposé le 31 décembre à la justice de leur pays une demande de saisie des avoirs de NSSM en Corée du Sud. Il s’agit de 81 075 actions de PNR, une coentreprise qu’elle a créée avec le sidérurgiste sud-coréen Posco. Des actions d’une valeur avoisinant les 400 millions de wons, soit le montant nécessaire pour couvrir les indemnités et les dommages causés par le retard de leur versement.
Trois jours plus tard, un tribunal sud-coréen de Pohang, où siège Posco, a accepté cette demande. Du coup, les procédures juridiques nécessaires sont actuellement en cours. Une fois ces procédures achevées, la firme nippone ne pourra pas vendre ses titres de PNR.