Dernier rebondissement dans le procès de Park Geun-hye, la présidente destituée en mars 2017 et visée par 18 chefs d’accusation, dont l’abus du pouvoir et la corruption.
L’ex-chef de l’Etat vient de voir sa peine alourdie en appel d’un an de prison et de deux milliards de wons d’amende supplémentaires par rapport au verdict prononcé en première instance en avril dernier. Elle devrait ainsi purger 25 ans de prison et payer une amende de 20 milliards de wons, soit 15 millions d’euros, dans le cadre de ce retentissant scandale baptisé « Choi Gate », du nom de la confidente intime en faveur de laquelle elle avait abusé de ses influences.
La Haute Cour de Séoul a reconnu l'un des deux chefs d’accusation pour lesquels le tribunal de première instance avait jugé l’accusée non coupable. Selon la cour d’appel, Park a facilité la succession du vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, l'héritier de facto du premier groupe du pays. Il a été ainsi reconnu qu’elle a ordonné au Service national des pensions, l’un des actionnaires principaux du conglomérat, d’approuver une opération de fusion de deux filiales de Samsung. Ainsi, le tribunal a jugé que la somme de 1,6 milliard de wons versée par ce dernier à un centre sportif dirigé par une nièce de Choi, ainsi que les trois chevaux et les frais d’entretien de ces derniers offerts à sa fille, constituaient bel et bien un pot-de-vin.
La cour d’appel a prononcé en même temps ses verdicts concernant deux autres protagonistes de l’affaire, Choi Soon-sil elle-même ainsi que Ahn Jong-bum, l’un des collaborateurs proches de Park. La première a été condamnée à 20 ans de prison et une amende 20 milliards de wons, soit deux milliards de plus qu’à l’issue de son procès en première instance. Par contre, Ahn a vu sa peine allégée d’un an de prison, de six à cinq ans.