Vous le savez. Beaucoup de Coréens et Coréennes ont été enrôlés de force par le Japon pendant l’occupation nippone de leur pays. Des victimes de ces réquisitions ont déposé plaintes contre Mitsubishi et d'autres entreprises japonaises pour réclamer des dédommagements.
La Cour suprême aurait déjà dû commencer à trancher l’une de ces plaintes il y a cinq ans. Mais elle est soupçonnée d’avoir retardé son jugement, craignant de ne pas plaire à l’administration Park Geun-hye d’alors, qui tentait de rétablir les relations avec Tokyo.
Cinq ans plus tard, bien que tardivement, la Cour a décidé d’un renvoi à son « assemblée plénière », chargée plus particulièrement des pourvois importants. Cette formation comprend 13 membres dont le président de la juridiction. Son réexamen débutera en août, en même temps que le remplacement de trois juges de la Cour.
Plusieurs associations civiles pointent du doigt le pouvoir judiciaire et le ministère des Affaires étrangères sous le gouvernement de Park ainsi que Kim & Chang, le plus grand cabinet d’avocats en Corée du Sud, qui a défendu les entreprises nippones. Il leur est reproché une certaine entente entre eux afin de reporter le verdict.
De son côté, le Parquet a ouvert une enquête sur les raisons pour lesquelles le jugement en question a été retardé.