Le patronat a lui aussi réagi. En particulier les petits commerçants et industriels se sont montrés indignés.
Dans un communiqué publié ce matin, leur association a dénoncé une décision partiale et unilatérale prise en leur absence. Du coup, elle a annoncé la mise en place d’un « moratoire » pour la boycotter. Si tel est le cas, les employeurs et les employés négocieront eux-mêmes le salaire de ces derniers, de manière autonome. Elle a aussi menacé d’indexer la hausse du coût de la main-d’œuvre sur les prix des produits de leurs membres.
L’association convoquera en urgence son conseil d’administration mardi prochain et son assemblée générale une semaine plus tard afin de décider de lancer ou non une action collective. Selon elle, le salaire minimum a été revalorisé de 29 % seulement en un an. Mais il n’y aurait presque aucun petit industriel ou commerçant dont le chiffre d’affaires aurait autant progressé. Ils vont donc être obligés de choisir entre fermer ou réduire leurs effectifs.
Même tonalité dans la réaction de la fédération des PME. Elle a déploré que le nouveau montant ait été fixé sans avoir considéré les capacités de paiement des petites entreprises.