Entre janvier et mars, les revenus de transfert des foyers les plus modestes ont dépassé pour la première fois ceux du travail. Et leur progression a été historiquement forte, avec 21,6 %. C’est ce que montrent les données publiées hier par l’institut national des statistiques (Kostat).

En chiffres : les revenus de transfert pour les 20 % plus bas revenus étaient en moyenne de 597 000 wons par mois, soit à peu près 479 euros. Quant aux revenus du travail, ils n’étaient que de 472 000 wons.

Les revenus de transfert, appelés aussi revenus sociaux, sont ceux provenant des opérations de redistribution réalisées notamment par les pouvoirs publics. Il s’agit par exemple des aides sociales et des prestations familiales. L’institut a commencé à établir les statistiques sur le sujet il y a 15 ans.

Comment expliquer ce dépassement inédit ? La politique économique de l’administration Moon Jae-in en serait la principale responsable. Il s’agit de redonner du pouvoir d’achat aux faibles revenus en espérant un regain de consommation qui se répercute sur l’économie. La forte revalorisation du salaire minimum et la transformation de CDD en CDI en sont les mesures phares.

Autres explications : la hausse du nombre de ménages de seniors de plus de 70 ans, conséquence du vieillissement de la population. A cela s’ajoute le marasme dans le secteur des services, qui a aggravé la précarité de l’emploi.