Si le projet de loi sur la réforme du salaire minimum est adopté par les députés lundi prochain, les primes et les avantages sociaux qui représentent respectivement plus de 25 % et de 7 % du salaire minimum mensuel seront inclus dès l’année prochaine dans le salaire minimum. Et à partir de 2024, l’ensemble du montant des primes et des avantages sociaux seront intégrés dans le salaire minimum. A travers cette mesure, le gouvernement tente d’alléger les charges des entreprises malgré l’augmentation du salaire minimum horaire dans le respect de ses engagements. 

La KCTU, la confédération sud-coréenne des syndicats, à tendance progressiste, s’y oppose car ce dispositif entraînera, selon elle, une baisse de salaire des 5,7 millions de travailleurs à bas revenus qui gagnent annuellement moins de 30 millions de wons, environ 23 800 euros. Plus précisément, l’adoption de cette réforme se traduira par une baisse du salaire minimum pour 30 % des travailleurs dont le salaire annuel est inférieur à 25 millions de wons, l’équivalent de 19 840 euros. 

La commission de l'environnement et du travail a approuvé hier ce projet, notant les avis minoritaires des députés Lee Yong-deuk du Minjoo et Lee Jung-mi du Parti de la Justice. Il sera soumis au vote des députés lundi en séance plénière.

Annonçant son refus de participer à la commission tripartite, la KCTU prévoit une grève générale afin de s’opposer à cette réforme. Quant à sa consœur, la FKTU, elle a annoncé la démission de cinq membres du comité du salaire minimum.