Cela fait plus de 70 ans que leur calvaire a pris fin. Et pourtant, la majorité des anciennes femmes de réconfort souffrent toujours du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). C’est ce qu’a confirmé une équipe de psychiatres sud-coréens. Celle-ci a annoncé aujourd’hui avoir pu le constater après avoir interrogé 20 survivantes du système d’esclavage sexuel mis en place par l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.
Pour être plus précis, la plupart des victimes interrogées ont connu ce type de trouble anxieux sévère au moins une fois, et plus de la moitié (65 %) en souffrent toujours. Le taux de prévalence du syndrome au cours de leur vie s’élève jusqu’à 90 %, contre 40 % à 50 % pour les survivants de la Seconde guerre mondiale ou de l’Holocauste.
La raison : les « wianbus » sont à la fois survivantes de la guerre et victimes de violences sexuelles à répétition. Et elles étaient alors âgées de 12 à 19 ans seulement.