La police nationale a décidé de retirer progressivement son personnel dépêché aux résidences des deux anciens présidents sud-coréens Chun Doo-whan et Roh Tae-woo. Lors d'un point de presse régulier, son patron Lee Chul-sung a annoncé que ce personnel serait d'abord réduit de 20 % cette année pour être complètement supprimé en 2019, avant d'ajouter que le nombre de gardes était déjà passé de dix à cinq.
Interrogé sur l'opinion publique qui demande le retrait immédiat de ce personnel, le patron de la police a dit attendre le sort de la loi sur le protocole à l'égard des anciens chefs d'Etat, qui pourrait être amendée par l'Assemblée nationale.
En effet, de nombreuses associations civiques ont déposé le 17 mai dernier à la Cheongwadae une pétition visant à faire cesser le déploiement de personnel policier dédié à la protection de ces deux anciens présidents. Auteurs du coup d'Etat militaire sanglant de 1979, ils ont renversé le régime démocratique du pays. En 1997, ils ont écopé d’une peine d’emprisonnement à vie, avant d’être libérés par le président de l'époque Kim Dae-jung qui souhaitait ainsi promouvoir la réconciliation nationale.