Une statue pourrait être érigée à Paris en mémoire des esclaves sexuelles de l’armée impériale japonaise au cours de la Seconde guerre mondiale. C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui la mairie de Gwangmyeong, une ville de la province de Gyeonggi, située au sud de Séoul.
De retour hier de Paris, où elle a témoigné le 8 mars dernier devant l'Assemblée nationale française, Lee Yong-soo, l'une des anciennes « wianbus », s'est félicitée de cette initiative. La municipalité de Gwangmyeong avait organisé le voyage de cette victime aujourd'hui âgée de 90 ans en collaboration avec Jean-Vincent Placé, ancien secrétaire d’Etat à la Réforme de l'Etat et à la Simplification.
La nonagénaire a par ailleurs manifesté devant le siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qui avait reporté l’enregistrement au registre « Mémoire du monde » des documents relatifs à l’esclavage sexuel perpétré par le Japon en temps de guerre.
Selon la ville de Gwangmyeong, le projet d'inauguration de la statue a été évoqué lors d'une conférence à l'école supérieure d'architecture de Paris à laquelle participait la victime sud-coréenne.