Dans le sillage du faible taux de natalité en Corée du Sud, le nombre d'adhérents au Service national des pensions (NPS) a reculé l'an dernier. C'est une première depuis l'application de ce dispositif de retraite en 1988.
Si l'on en croit les chiffres de l'Institut des pensions nationales, les cotisants en question se sont chiffrés en 2017 à 21,82 millions, soit quelque 8 400 personnes de moins qu'un an auparavant.
Cette baisse intervient deux ans plus tôt que prévu. La diminution de la population active en est à l'origine. D'après les perspectives démographiques publiées par l'Institut des statistiques de Corée (Kostat), cette population âgée de 15 à 64 ans disponible sur le marché du travail a atteint 37,63 millions d’individus en 2015 et continuerait de reculer à 20,62 millions en 2065. En d'autres termes, sa proportion qui s'est élevée à 73,4 % en 2015 devrait chuter jusqu'à 47,9 % en l’espace d’un demi-siècle.
En revanche, le nombre de bénéficiaires est en hausse constante dû au vieillissement brutal de la société. A la fin 2017, il était d'environ 4,7 millions, 330 000 de plus que l'année précédente. Certains s’inquiètent par conséquent d’un épuisement anticipé des ressources de ce fonds de pension.