C’est un coup de tonnerre dans le milieu politique. La campagne #MeToo prend de l’ampleur jusqu’à renverser des hommes que l’on pensait intouchables. Cette fois, c’est le gouverneur de la province de Chungcheong du Sud, An Hee-jung, qui est éclaboussé. An qui fut, vous vous en souvenez peut-être, l’un des rivaux de Moon Jae-in à la primaire interne du Parti Minjoo pour l’élection présidentielle de mai dernier. Il est aussi l’un des candidats pressentis pour la prochaine présidentielle.

Accusé hier d’agression sexuelle par sa secrétaire, l’homme politique de 53 ans lui a présenté ses excuses sur les réseaux sociaux, aujourd’hui au petit matin. Dans le même temps, il a annoncé démissionner de son poste et suspendre toutes ses activités politiques. Par le biais de hauts responsables de sa préfecture, An a également déclaré qu’il allait s’exprimer devant les médias dans les plus brefs délais.

Hier, sur le plateau d’une chaîne de télévision, sa secrétaire aux affaires politiques Kim Ji-eun a raconté avoir été agressée sexuellement par An à quatre reprises pendant huit mois depuis juin 2017, et même à la fin du mois dernier alors que le débat autour du mouvement battait son plein dans le pays. La révélation a provoqué une incroyable onde de choc.

Kim a annoncé qu’elle allait déposer aujourd’hui une plainte devant le Parquet contre le gouverneur démissionnaire.