Dans l'affaire du Sewol, on vient d'apprendre que le bureau présidentiel de l'ancienne présidente Park Geun-hye avait mobilisé ses ministères compétents pour faire obstacle à l'enquête d'un panel indépendant sur le naufrage survenu en 2014.
Plus concrètement, les vice-ministres des Finances, de l'Intérieur ainsi que des Affaires maritimes et de la Pêche se sont réunis en mars 2015 dans un bâtiment annexe de la Cheongwadae. L'objectif était de discuter des moyens de réduire l'envergure et le budget de la commission d'enquête en question.
Cette information provient de la KBS, qui a analysé un document interne provenant du ministère des Affaires maritimes sur cette réunion à huis clos et que s’est procuré le Parquet. D’autres rencontres de ce type ont eu lieu par la suite.
Auparavant, la conseillère présidentielle aux affaires politiques d'alors Cho Yoon-sun avait rencontré le numéro deux du ministère des Affaires maritimes dans un hôtel à Séoul pour lui ordonner de réduire l'échelle de la commission d'enquête afin de contrôler ses investigations. Par la suite, ce ministère a mis en place un groupe de travail dans ce sens. Il a notamment rendu compte à la Maison bleue des travaux de la commission sur les « sept heures d'absence de Park Geun-hye » au moment de la tragédie.
La commission d'enquête a vu le jour en 2015, en vertu d'une loi spéciale visant à éclaircir les causes du naufrage du Sewol qui a coûté la vie à plus de 300 personnes, dont la plupart étaient des lycéens en voyage scolaire. Son panel était composé d'experts maritimes, d'avocats, de civils et de fonctionnaires du ministère des Affaires maritimes.