A l’occasion du Nouvel an, le président de la République a gracié un total de 6 444 détenus. Une première depuis sa prise de fonction en mai dernier. Par ailleurs, 1,65 million de personnes faisant l’objet d’une annulation, suspension ou pénalité du permis de conduire vont eux aussi bénéficier de l’amnistie présidentielle.
Parmi les détenus, on retrouve notamment 25 individus condamnés suite à un affrontement meurtrier avec la police qui a eu lieu en 2009 à propos d’un projet de réaménagement dans le quartier de Yongsan, dans le centre de Séoul. L’ancien député Chung Bong-ju figure également sur la liste. Il a été condamné à un an de prison ferme pour violation de la loi électorale après avoir soulevé des soupçons sur le candidat Lee Myung-bak à l’approche de l’élection présidentielle de 2007. Selon Jung, l’ancien président aurait été le patron de facto de l’entreprise BBK. Cette grâce permettrait à Chung de faire son retour sur la scène politique, alors qu’il est frappé d’inéligibilité jusqu’en 2022.
En revanche, aucun autre homme politique ni homme d’affaire n’a fait l’objet de cette amnistie. Selon le ministère de la Justice, le gouvernement a donné la priorité aux citoyens ordinaires connaissant des difficultés à cause de condamnations ou de contraintes administratives pour qu’ils puissent retrouver rapidement une vie sociale normale.