Deux ex-patrons du service de renseignement (NIS) sous l'administration Park Geun-hye ont été placés ce matin en détention provisoire. Le Parquet avait demandé mercredi la délivrance d’un mandat d'arrêt à leur encontre ainsi qu’à celle d'un troisième chef, Lee Byung-ho, laissé en liberté.
Le tribunal a jugé que les charges contre Nam Jae-joon et Lee Buyng-kee étaient suffisamment appuyées et qu'il existait un risque de destruction des preuves. Quant à Lee Byung-ho, la justice estime que le risque de fuite et de destruction de preuves par ce dernier n'est pas élevé compte tenu de son domicile, de sa famille, de l'avancement des enquêtes et des pièces à conviction présentées jusqu'à présent.
Ces trois anciens directeurs du NIS sont notamment soupçonnés d'avoir détourné au total 4 milliards de wons, soit environ 3,1 millions d'euros, pour les verser à la présidente déchue. Ils ont ainsi été inculpés pour pertes pour les caisses de l’Etat, versement de pots-de-vin et détournement de fonds publics.
Le Parquet envisage désormais d'entamer les investigations à l'encontre de l'ex-chef de l’Etat, actuellement placée en détention provisoire pour une dizaine d'autres charges liées au vaste scandale de trafic d'influence qui a entraîné sa destitution en mars dernier.