Hier, au tribunal, l’ex-présidente destituée Park Geun-hye a fait ses premières déclarations depuis l’ouverture de son procès. Elle a alors clamé son innocence. Et tous ses avocats ont démissionné pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire.
Le Parquet a aussitôt exprimé ses regrets et a exécuté comme prévu le mandat d’arrêt contre l’ancienne chef de l’Etat permettant de prolonger sa première incarcération, dont la période est arrivée hier à son terme.
Pourtant, le procès devra inévitablement être perturbé. L’ex-dirigeante a jusqu’à jeudi pour nommer sa nouvelle équipe de défense. Sinon, le tribunal entamera les procédures nécessaires afin de désigner les avocats commis d’office.
En attendant, les auditions des témoins sont reportées ou incertaines. Et même après le choix de nouveaux avocats, il leur faudra du temps pour lire le dossier de plus de 100 000 pages.
La magistrature estime que la stratégie de Park et de ses avocats aura un effet plutôt négatif sur l’ancienne présidente. Les déclarations de celle-ci ont aussi fait réagir la classe politique. Le Minjoo, le parti de son successeur, a affiché sa déception. Et le Parti Liberté Corée, sa propre formation, a exprimé sa préoccupation à l’égard de la « politisation » du pouvoir judiciaire.