La version finale du plan gouvernemental pour la création d'un nouvel organisme visant à lutter contre la corruption des hauts fonctionnaires a été rendue publique hier. Il sera soumis sous peu à l'Assemblée nationale.
 
D'une portée réduite par rapport aux recommandations faites le mois dernier par un comité de réforme interne, cette structure pourra enquêter sur des affaires politico-financières impliquant des hauts fonctionnaires ainsi que les membres de leur famille.
 
Selon la proposition gouvernementale, tous les membres des corps supérieurs des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, y compris le chef de l'Etat, pourront faire l'objet d'enquêtes. Mais contrairement aux recommandations, les généraux et les cadres du Service de supervision financière (FSS) en sont exclus. Seuls les hauts fonctionnaires chargés des affaires d'Etat seront concernés.
 
Cette nouvelle entité sera constituée, non plus de 122, mais de 77 personnes dont 25 procureurs et 30 enquêteurs. Elle pourra mener sa propre enquête et inculper les prévenus. Mais elle ne disposera pas de supers pouvoirs comme prévus initialement dont, par exemple, le droit d'être informé des enquêtes ouvertes par le Parquet ou la police.