Sous l'administration Lee Myung-bak, le Service national du renseignement (NIS) aurait tenté d'annuler le prix Nobel de la paix décerné à l'ancien président Kim Dae-jung. Ce dernier l'avait reçu en 2000 pour l'organisation d'un tout premier sommet historique intercoréen.
Cette information provient d'une équipe du parquet chargé de faire la lumière sur les soupçons qui pèsent sur le NIS. En effet, ce dernier est soupçonné d'avoir roulé pour un groupe civique de droite pro-Lee Myung-bak.
Les enquêteurs ont analysé les courriels échangés entre un ancien agent des services secrets et un activiste conservateur, des messages qu'ils ont perquisitionnés lors d'une descente dans le bureau de l'ONG.
Pour être plus précis, après la mort de Kim en août 2009, ces deux hommes ont tissé un plan visant à demander au comité Nobel norvégien de revenir sur sa décision. De l'avis des enquêteurs, l'objectif était de bloquer le deuil national de l'ancien chef de l'Etat libéral aggravant le sentiment public contre l'un de ses successeurs, le conservateur Lee Myung-bak.
En effet, l'ONG en question avait suscité une polémique, en prétendant que Kim aurait profité de l'antagonisme régional pour des manœuvre politicienne et porté atteinte à la souveraineté de l'Etat via la déclaration conjointe du 15 juin 2000 qu'elle qualifie d'anticonstitutionnelle.
Préalablement à cela, un groupe de travail du NIS qui mène sa propre investigation dans les actes controversés passés des services secrets a déjà remis le 22 septembre dernier au ministère Public des documents.
Dans le détail, ce groupe civique de droite aurait protégé les politiques de l'exécutif de Lee Myung-bak, sous l'auspice de l'ancien chef du NIS Won Se-hoon. Il aurait aussi publié des informations calomniant les hommes politiques de l'opposition et les organisations progressistes.