L’ancien patron du service de renseignement (NIS) Won Sei-hoon continue de faire parler de lui. Il est soupçonné d’avoir orchestré nombre d’actes du NIS en violation de lois sous l’administration Lee Myung-bak, qui avait présidé le pays de 2008 à 2013.
Le mois dernier, il avait déjà été condamné à quatre ans de prison ferme pour violation de la loi sur les élections dans la fonction publique et de celle sur les services secrets.
Dans ce contexte, après l’arrivée au pouvoir de Moon Jae-in en mai, le NIS continue à révéler beaucoup d’autres soupçons pesant sur lui. Il s’agissait notamment de tenter de discréditer l’actuel maire de Séoul Park Won-soon et de le surveiller secrètement, d’empêcher les comédiens ou les chanteurs critiques envers le gouvernement d’alors d’être invités à la télévision et à la radio ainsi que d’avoir le secteur audiovisuel sous ses ordres.
Aujourd’hui, le Parquet a une nouvelle fois auditionné cet ancien chef du NIS, qui est donc en cellule. Ses enquêteurs l’ont interrogé pour l’essentiel sur les « brigades de civils » qu’il a fait créer pour qu’elles postent des commentaires sur Internet, plus particulièrement en vue d’influencer les électeurs afin qu'ils votent pour la candidate conservatrice à l’élection présidentielle de 2012. Ils cherchaient en même temps à savoir s’il avait briefé Lee Myung-bak sur cette manipulation. Il semble que Lee soit lui aussi dans la ligne de mire.
Le ministère public envisage de continuer à convoquer l’ex-numéro un du NIS pour l’entendre au cas par cas.