Le Parquet cherche à saisir les droits d'auteur des mémoires publiés récemment par l'ancien président Chun Doo-hwan, afin de récupérer ses amendes supplémentaires impayées.
 
Le ministère Public a ainsi déposé hier une demande en ce sens à un tribunal. Une fois cette ordonnance acceptée par la justice, les droits d'auteur que l'ex-dictateur peut toucher rentreront dans les caisses de l'Etat. 
 
Reconnu coupable de corruption en décembre 1996, Chun a écopé d'un supplément de 220,5 milliards de wons, l'équivalent de 160 millions d'euros. D'après le bureau du procureur du district central de Séoul, il n'a cependant versé jusqu'à présent qu'environ 52 % du montant.
 
Chun Doo-hwan était à la tête de l'Etat entre 1980 et 1988. Il a publié en avril dernier ses mémoires. Dans ces souvenirs, il a stipulé que le mouvement de démocratisation de Gwangju le 18 mai 1980 était une insurrection. Il s'est même considéré comme une victime de cette répression sanglante de son gouvernement en affirmant qu'il n'était pas impliqué dans les massacres massifs des citoyens de la ville.
 
Le 4 août dernier, un tribunal local a fini par accepter une ordonnance provisoire formulée par la Fondation en mémoire du soulèvement démocratique de Gwangju. Actuellement, la mise en vente du livre de l'ancien général a été suspendue.