Le premier verdict du tribunal sur l'affaire dite de la « liste noire d'artistes » est tombé hier. Il s'agissait d'une directive de l'administration Park Geun-hye consistant à priver les artistes et les opérateurs du secteur culturel orientés « trop à gauche » de subventions ou de projets gouvernementaux. Cette affaire constitue l'une des dizaines de chefs d'accusation pesant sur la présidente déchue.
En premier, son ancien secrétaire général a écopé de trois ans de prison ferme pour abus d'autorité. Selon la justice, Kim Ki-choon a orchestré l'élaboration et la mise en œuvre de la liste incriminée. L'ancien ministère de la Culture, Kim Jong-deok, l'ex-premier secrétaire présidentiel à l'éducation Kim Sang-ryul, l'ancien 1er vice-ministre de la Culture Chung Kwan-joo et l'ex-secrétaire présidentiel Shin Dong-chul ont également été condamnés à un ans et demi à deux ans de prison ferme.
L'ancienne ministre de la Culture Cho Yoon-sun, quant à elle, a été seulement condamnée à un an de prison avec sursis de deux ans pour son faux témoignage au Parlement. En revanche, cette ancienne favorite de Park Geun-hye, a été jugée non coupable pour la charge d’abus d'autorité, faute de preuves.
Enfin, les juges ont reconnu que les accusés étaient complices de l'ancienne chef de l’État pour son intervention illicite sur la nomination des officiels du ministère de la Culture, mais pas pour l'élaboration de la liste en question, faute de preuve là encore.
Le Parquet envisage de présenter de nouvelles pièces à conviction lors du procès en cours à l'encontre de Park, afin de prouver sa culpabilité sur cette charge.