Le bras de fer entre le gouvernement et l'opposition semble s'éterniser. Après les candidatures controversées de Kang Kyung-wha et de Kim Sang-jo, respectivement aux postes de ministre des Affaires étrangères et du président de la KFTC, l'autorité de supervision de la concurrence, c'est autour de celle du ministre de la Justice de se trouver dans la ligne de mire de l'opposition.
Il s'agit de Ahn Kyong-whan, professeur émérite de droit à l'Université nationale de Séoul. Il lui est notamment reproché d'avoir fait une fausse déclaration de mariage avec une femme qu'il aimait à l'insu de cette dernière en falsifiant sa signature en 1975. Il est également montré du doigt pour certains propos inappropriés sur les femmes tenus dans ses livres. Enfin, il est soupçonné d'avoir tenté d'abuser de son influence auprès de la direction du lycée de son fils pour demander de retirer la décision d'expulser ce dernier.
Dans ce contexte, le ministre désigné a organisé lui-même une conférence de presse ce matin afin de s'expliquer sur ces soupçons. Il a cependant affirmé ne pas démissionner d'ici son audition parlementaire en assurant qu'il prendrait en main la réforme du Parquet et du ministère de la Justice.
Dans le camp d'en face, les trois principaux partis de l'opposition, à savoir, le Parti Liberté Corée, conservateur, le Parti du Peuple, centriste, et le Bareun, la nouvelle formation conservatrice, rejettent à l'unanimité sa candidature. De son côté, le Minjoo, le parti présidentiel, les a appelé à arrêter leurs querelles politiciennes qui risquent de plonger l’Etat dans une crise.