Nouvelle disparition d’une ancienne « wianbu » sud-coréenne. Mme Lee Sun-deuk s’est éteinte ce matin à l’âge de 99 ans. Elle a été la doyenne de ces femmes de réconfort survivantes.
Née à Iri dans le sud-ouest du pays, elle fut emmenée de force par l’armée nippone, lorsqu’elle avait 17 ans, en Mandchourie et à Shanghai. Elle rentra chez elle après la libération de la Corée en 1945.
Après la révélation du système d'esclavage sexuel de masse, elle racontait le calvaire de sa jeunesse dans plusieurs pays. En 1991, elle et neuf autres victimes ont engagé une bataille judiciaire contre le Japon. Sept ans plus tard, elles ont obtenu gain de cause. Pour la première fois, un tribunal nippon avait ordonné de leur verser un dédommagement de l’ordre de 300 000 yens.
Avec sa mort, on ne compte désormais que 38 survivantes sur 238 « ex-wianbus » officiellement inscrites au gouvernement. Il s'agit de la neuvième femme de réconfort décédée après la conclusion de l'accord controversé Séoul-Tokyo sur ce dossier, en décembre 2015.