Du nouveau dans le procès en destitution de la présidente Park Geun-hye à la Cour constitutionnelle. Celle-ci a finalement décidé de reporter à lundi prochain son ultime audience qu’elle avait prévu de tenir initialement demain. Elle a annoncé cela lors de la 16e audience hier.
 
La présidente intérimaire de la plus haute juridiction Lee Jung-mi a expliqué avoir pris une telle décision à la demande des avocats de la chef de l’Etat. Ceux-ci avaient en effet demandé à la Cour de reporter la dernière audience d’une dizaine de jours. Ils invoquaient alors qu’il leur faudra encore du temps pour entendre les témoins qu’ils avaient choisis et pour décider si leur cliente se présentera ou non à la Cour.
 
Mais beaucoup y voient une intention délibérée de retarder le procès, en attendant la fin de mandat de Lee, le 13 mars. Si elle quitte son poste, comme son prédécesseur Park Han-chul l’a fait en janvier, l’institution comptera seulement sept juges, alors que normalement elle en est composée de neuf. Leur remplacement ne semble pas intervenir pour le moment. Une situation qui pourrait être plus favorable à Park Geun-hye. Car le rejet de la motion d’impeachment parlementaire nécessitera alors l’appui de seulement deux, au lieu de trois actuellement, des sept sages. La Cour envisagerait cependant de se prononcer avant que le mandat de Mme Lee ne se termine ou aussitôt après, le cas échéant.
 
A propos de la présence ou non de l’occupante de la Maison bleue à la dernière audience, la Cour a demandé à ses avocats de la tenir au courant de la décision d’ici sa veille, donc dimanche, au plus tard. Ils devaient le faire à l’origine hier. Mais ils ne l’ont pas fait. C’est une des raisons pour laquelle la date de la dernière audience a été ajournée.