C’est aujourd’hui que le président de la Cour constitutionnelle Park Han-chul a quitté son poste après un mandat de six ans. Un départ qui attire l’attention des sud-Coréens. Car son institution doit décider d'entériner ou non la motion parlementaire de destitution de la chef de l’Etat Park Geun-hye. Mais à ce jour, son successeur n’a pas encore été nommé. De plus, le mandat d’un autre juge, Mme Lee Jung-mi, se termine le 13 mars, alors que l’approbation du texte nécessite l’appui d’au moins six sages.
 
Normalement, la Cour a jusqu’à début juin pour se prononcer. Mais mercredi dernier, au cours de la neuvième audience du procès en destitution, Park Han-chul a souligné que la décision finale devrait être prise avant le 13 mars. Si tel est le cas, la locataire de la Maison bleue sera définitivement déchue de son poste et une élection présidentielle sera organisée dans les soixante jours.
 
La dixième audience aura lieu demain et Mme Lee assurera l’intérim du président de la Cour, qui sera choisi parmi désormais ses huit juges avant une semaine.
 
Pendant ce temps, les avocats de Park Geun-hye font pression sur la plus haute juridiction pour qu’elle accepte leur demande d’audition de nouveaux témoins qu’ils ont choisis pour le procès. Ils menacent même de prendre « une décision importante », si leur demande n’est pas acceptée. Il pourrait s’agir de leur démission collective. Leur but serait de retarder le procès jusqu’à la constitution d’une nouvelle équipe de défense de la présidente. Car en principe, ses audiences ne peuvent pas se dérouler en leur absence.