Hier encore, le Parquet a dévoilé une grande quantité de preuves contre les protagonistes de l’affaire Choi Soon-sil, du nom de l’amie de 40 ans de Park Geun-hye, y compris cette dernière. C’était au cours de la 3e audition du procès engagé à l’encontre de Choi et de l’ancien conseiller chargé de la coordination politique, Ahn Jong-bum.
D’abord, les notes de conférence d’Ahn daté du 12 octobre dernier ont été révélées. A ce moment-là, le scandale n’avait pas encore éclaté, mais plusieurs médias et l’opposition avait commencé à soupçonner Choi et Park de forcer les grandes entreprises à verser de l’argent aux fondations controversées, MI-R et K-Sports. Une réunion a été organisée à la Cheongwadae pour y faire face et selon ces notes, on aurait demandé aux conseillers d’affirmer que la Maison bleue avait tout simplement fourni de l’aide pour la création et la gestion de ces entités. Selon les enquêteurs, il s’agirait d’une pièce à conviction démontrant que des efforts ont été menés afin d’éliminer toutes les preuves de l’implication de la présidente de la République dans l’affaire.
Les documents selon lesquels Choi Soon-sil aurait tenté de s’approprier ces deux fondations publiques, en mettant en place une société holding ont été également dévoilés. Elle aurait même choisi son nom, « Inturis ». D’après l’organigramme de cette entité, elle ambitionnait d’en être la présidente.
Enfin, un SMS que le patron de SK Innovation, une filiale du groupe SK, avait envoyé à l’ex-conseiller de Park Geun-hye le 13 août 2016 a été présenté. Le premier remerciait la chef de l’Etat pour avoir gracié le PDG du groupe, incarcéré pour détournement de fonds. En effet, ce dernier a retrouvé sa liberté deux jours après.
En dépit de ces preuves accablantes, l’avocat de Choi Soon-sil a continué de rejeter toutes les accusations pesant sur sa cliente. Selon lui, le Parquet serait emprisonné par le préjugé selon lequel la Corée du Sud est toujours un pays totalitaire.
En revanche, il a fait savoir que Choi sera présente lundi à l’audience du procès en destitution de la présidente Park Geun-hye en tant que témoin. Cette dernière, rappelons-le, n’y était pas apparue le 10 janvier dernier tout comme Ahn Jong-bum, l’ex-premier secrétaire à la coordination politique de la Maison bleue, et Chung Ho-sung, l’ancien secrétaire assistant.