Il y a un an, Séoul et Tokyo avaient trouvé un compromis sur le dossier sensible des femmes de réconfort. Le Japon s’était engagé à verser un milliard de yens aux rescapées de l’esclavage sexuel perpétré par son armée durant la Seconde guerre mondiale. En contrepartie, Tokyo avait demandé le retrait de la statue de la jeune fille symbolisant ces exactions qui est installée devant l’ambassade japonaise à Séoul. Une demande à laquelle l’administration de Park Geun-hye avait accepté, en plus de ne plus demander à Tokyo d’engager la responsabilité du gouvernement nippon dans ce dossier.
 
Dans ce contexte, une association civile a tenté, mercredi dernier, d’en installer une autre à Busan, la deuxième ville du pays située dans l’extrême sud-est de la péninsule. Cependant, la police et les responsables de l’arrondissement concernés ont confisqué la statue de force, sans motif juridique.
 
Ce geste a provoqué un tollé général chez les sud-Coréens. Les protestations ont été tellement fortes que le site internet de l’arrondissement a même été paralysé. Devant l’hostilité de l’opinion publique, la municipalité a fait machine arrière. Elle a rendu aujourd’hui la statue à l’association et l’a autorisée à l’installer.
 
Une cérémonie d’inauguration à ce monument est prévue demain matin devant le consulat général japonais à Busan.