La Cour suprême a donné raison à un ancien syndicaliste du groupe Samsung pour juger illicite son licenciement. Il s’agit de Cho Jang-hee.
L’affaire remonte à 2011. En juillet de cette année-là, le syndicat pluriel a été introduit pour la première fois dans le pays. Employé à l’époque de Samsung Everland, le plus grand parc d’attractions du pays, Cho a créé un nouveau syndicat. Il s’agissait du premier syndicat du groupe, lancé spontanément par ses salariés, alors que sa tradition est d’interdire de telles associations.
Le conglomérat l’a aussitôt licencié et porté plainte contre lui devant le tribunal, invoquant qu’il avait dérobé les données personnelles de 4 300 de ses employés afin de les informer de la création du syndicat. Cho a intenté un procès en 2012.
Il y a une pièce à conviction qui a conduit la Cour suprême à rendre aujourd’hui un tel verdict. Il s’agit d’un document de 150 pages, intitulé « les stratégies du rapport entre employés et patronat du groupe S » rédigées en 2012. Dévoilé par une députée de l’opposition, il fait état en détails des mesures à prendre pour empêcher la création de syndicat dans le groupe. Le groupe S signifie indiscutablement Samsung. Sans surprise, ce dernier dément avoir rédigé le document en question.