Le Parquet, chargé de faire toute la lumière sur le scandale Choi Soon-sil, a terminé ses enquêtes en inculpant l'ex-premier secrétaire présidentiel à l'économie, Cho Won-dong, et l'ancien vice-ministre de la Culture, Kim Jong, pour tentatives de coercition. Il a également accusé de complicité la présidente Park Geun-hye dans cette affaire de trafic d'influence et de corruption sans précédent.
 
Selon les enquêteurs, en 2013, Cho a contraint le président du groupe CJ, Sohn Kyung-shik, à licencier sa nièce maternelle, Miky Lee, du poste de vice-présidente du conglomérat. Et cela, sur fond de complicité avec la chef de l'Etat. 
 
Par ailleurs, 236 fichiers audio du téléphone portable de l'ex-secrétaire présidentiel Chung Ho-sung, dont quatre conversations avec Park Geun-hye, et huit avec Choi Soon-sil ont été pris en compte par le ministère public. Au vu de ces enregistrements, les dossiers confidentiels de la présidence ont été illégalement transmis à la confidente occulte de longue date de Park, qui n’occupait pourtant aucune fonction officielle.
 
Composé d'une quarantaine de procureurs, le Parquet a mené durant 68 jours ses investigations sur le « Choi Gate ». Il a inculpé la chef de l'Etat, pour la première fois de l'histoire. Mais, il aurait manqué de sévérité vis-à-vis de Kim Ki-choon, l’ex-secrétaire général de Park Geun-hye, et de Woo Byung-woo, l’ancien conseiller présidentiel aux affaires civiles, tous deux officiant à l’origine dans la fonction publique.