Pour la sixième semaine de suite, les citoyens descendront dans les rues demain afin de réclamer, cette fois-ci, le départ immédiat de la présidente de la République. Park Geun-hye est soupçonnée de complicité avec Choi Soon-sil, sa confidente intime de 40 ans, accusée de corruption et de trafic d’influence.
La chef de l’Etat a enfin annoncé, mercredi dernier, qu’elle allait suivre le calendrier de son départ qui devrait être proposé par le Parlement. Mais l’opposition et la plupart des associations civiques estiment qu’il s’agit d’une stratégie pour gagner du temps.
De nombreuses manifestations sont ainsi prévues dans tout le pays, notamment sur la place de Gwanghwamun, située en plein cœur de Séoul. Les manifestants souhaitent défiler jusqu’à 100 m de la présidence, ce qui n’a jamais été autorisé jusqu’à présent. La Police a rejeté cette demande mais les organisateurs ont saisi le tribunal contre cette décision.
Dès aujourd’hui, de nombreux rassemblements ont été organisés dans plusieurs lieux de la capitale. L’une des plus importantes associations civiques s’est réunie devant le siège du Saenuri, le parti au pouvoir, en appelant à la démission immédiate sans condition de la chef de l’Etat. Le nombre d’universités qui ont suspendu leurs cours en guise de protestation va également en augmentant pour s’élever à 11.
Les travailleurs du secteur naval vont entamer ce soir un sit-in de deux jours sur la place de Gwanghwamun. Enfin, une veillée aux chandelles accompagnée d’un festival culturel est également prévue au même endroit dès 19h.