Un membre de l’équipe de Hwang Woo-suk a affirmé hier soir que la thèse parue dans la revue « Science » en mai 2005 avait été falsifiée. Roh Sung-il, le directeur de la clinique Miz Medi de Séoul, est l’un des 25 co-signataires de ce travail.

Ces recherches portaient sur la création de onze lignées de cellules souches à partir de l’ADN de onze donneurs adultes. C’est la clinique de Roh Sung-il qui avait fourni à l’équipe une bonne partie des ovules nécessaires aux travaux. Cette déclaration a suscité un retentissement colossal.

Aujourd’hui, le professeur Hwang s’est défendu contre ces accusations. Dans une conférence de presse qui a duré environ 50 minutes, il a affirmé que son équipe avait bien fabriqué les cellules souches embryonnaires « sur mesure » et qu’elle en possédait la technique. Il a aussi précisé que six de ces cellules étaient mortes à la suite d’un accident. Hwang a aussi rejeté la responsabilité de la fraude sur la clinique Miz Medi. Selon lui, après l’ouverture de la polémique sur l’authenticité de ses recherches, son équipe a mené ses propres enquêtes de vérification. Leur résultat est que, au cours de la première étape de la création de ces cellules souches sur mesure, certaines d’entre elles avaient été interverties avec celles de la clinique. Dans la foulée, il a demandé au parquet d’ouvrir une enquête à ce sujet.

Il a aussi assuré qu’il restait encore 5 lignées de cellules souches conservées par congélation, et que ces cellules allaient être réactivées pour confirmer la véracité de ses recherches. Les résultats seront connus dans une dizaine de jours.

Le généticien sud-coréen a également annoncé avoir officiellement demandé à la revue « Science » la rétraction de sa thèse. Il a justifié cette demande à cause de photos inexactes publiées dans le magazine.