Un des co-auteurs de l’article créditant le professeur Hwang Woo-suk de découvertes spectaculaires dans le domaine du clonage thérapeutique humain, publié dans la revue américaine Science en mai dernier a annoncé aujourd’hui qu’une partie, au moins de cet article aurait été fabriqué de toutes pièces. Roh Sung-il, qui est administrateur de la clinique qui fournissait l’équipe du professeur Hwang en ovules féminins, a expliqué avoir rencontré le plus célèbre scientifique sud-coréen qui lui aurait révélé avoir « perdu » les résultats de ses recherches et en avoir falsifié d’autres pour les remplacer.
Cette information, divulguée jeudi 15 décembre dans la soirée par le quotidien Hankyoreh a, depuis, été reprise par les trois principales chaînes de télévision sud-coréennes. Roh a affirmé que sur les 11 lignées de cellules souches revendiquées par Hwang Woo-suk, 9 avaient été falsifiées. Des deux autres, il déclare laisser le soin au scientifique incriminé de donner les preuves que ses recherches ont effectivement débouché.
Cette nouvelle jette le discrédit sur l’ensemble du travail du professeur Hwang Woo-suk, qui d’emblème national est en passe de devenir une honte nationale en Corée du Sud.